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Qu’est-ce que Roch Hachana, le nouvel an juif ?

Pas d’embrassades sous le gui, de serpentins ni de pétards sur les grandes avenues… Roch Hachana, le Nouvel An juif, s’ouvre ce mercredi soir et s’achèvera vendredi soir. Une fête certes joyeuse, mais aussi l’une des plus solennelles de la religion juive.
Les mots roch hachana signifient « tête de l’année ». Cette fête, qui tombe en septembre ou en octobre et dure deux jours, célèbre la nouvelle année juive. Les rabbins à l’origine du Talmud ont établi, dans les premiers temps de l’ère chrétienne, qu’elle commémorait la création divine de l’homme, dont ils ont calculé la date à partir du décompte des générations dans le Pentateuque. Ce mercredi 02 octobre au soir commencera ainsi l’année 5785 du calendrier hébraïque.
Les célébrations durent deux jours, en raison de la difficulté à fixer un jour précis : le calendrier hébraïque étant un calendrier lunaire, la fixation des jours de début de mois dépend de l’observation de la lune, ce qui peut donner lieu à différentes interprétations selon les points d’observation. Pour Roch Hachana, les divergences étaient telles que les festivités ont été fixées sur deux jours à l’époque talmudique.
Le deuxième nom de Roch Hachana, « Yom Hadin », le « jour du jugement », en résume bien l’enjeu principal : l’examen de conscience. Le Nouvel An ouvre en effet une période de festivités consacrées, tout au long du mois hébraïque de tichri, au retour sur soi et à Dieu. Ainsi, dix jours après le Nouvel An, prend place le cérémonial de Yom Kippour, jour de pardon, de jeûne et de pénitence.
A Roch Hachana, les âmes passent en revue devant Dieu, qui les inscrit, le jour de Yom Kippour, dans un livre de vie ou de mort. Entre les deux, dix jours de réflexion, dits « redoutables », peuvent infléchir le verdict divin.
Un peu plus tard, la « fête des cabanes » (Soukkot) célèbre à la fois l’hospitalité, les récoltes agricoles et le caractère fragile de l’existence, en rappelant les années d’errance dans le désert, après la sortie d’Egypte. Enfin, la fête de la Torah, à la fin du mois de tichri, boucle dans un climat de joie le cycle annuel de lecture de la Torah.
Il existe en réalité dans le judaïsme quatre « Nouvel An » : le premier, au printemps, servait au décompte des années de règne des souverains de l’ancien Israël et établissait le calendrier. Un autre, à la fin de l’été, correspondait à la perception de la dîme sur le bétail. Un troisième, appelé « nouvel an des arbres », est toujours célébré aujourd’hui au milieu de l’hiver. Le quatrième enfin, celui de Roch Hachana, devenu, avec le temps, le véritable début de l’année, permettait au départ le calcul des années sabbatiques et du jubilé.
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